Our Activities

Programme d’Appui au Développement Communal (Programme d’Appui à la Décentralisation et au Développement Local- PADDL-GIZ)

Objectifs spécifiques :

  • Accompagner les communes cibles pour l’intégration du Genre dans la planification et la budgétisation.
  • Accompagner les structures de dialogue (COSA, APEE, CGPE, Conseil municipal) pour une meilleure prise en compte du Genre
  • Accompagner les femmes pour l’identification et la mise en œuvre des AGR.

 

Principales réalisations :

  • Les capacités de près de 300 responsables des structures de dialogue (APEE, COSA, CGPE, Conseillers municipaux etc..) ont été renforcées sur la prise en compte du genre dans les activités de développement ;
  • 235 femmes dans les sept communes ont bénéficié d’un accompagnement de proximité pour améliorer leur position de leader et conquérir de nouveaux postes au sein de leur communauté.
  • 01 tableau roulant récapitulant les initiatives en faveur de la promotion du genre a été produit dans quatre communes.
  • 04 conférences de plaidoyer ont été organisées sous la forme d’un « tribunal de l’égalité » dans quatre villes de la région de l’Ouest.
  • 20% des femmes accompagnées ont conquis des postes de leadership dans leur communauté : 01 femme a été élue sénatrice suppléante.
  • 01 plateforme « Femme et Gouvernance Locale » a été mise sur pieds part les femmes leaders.

Mise en œuvre du Mécanisme de Prévention et de gestion, de la stratégie de communication, de la prévention/atténuation des Violences Basées sur le Genre du Projet de Réhabilitation de la route nationale N°1, tronçon Maroua-Mora

Résumé : Le Gouvernement de la République du Cameroun, avec l’appui de la Banque Mondiale a entrepris de réhabiliter la Route Nationale N°1 section Maroua-Mora. Cette route est située dans la région de l’Extrême-Nord, laquelle est en proie aux attaques de la secte terroriste Boko Haram depuis 2014. Conformément aux politiques de la Banque Mondiale et du Gouvernement du Cameroun, en matière de prévention et de mitigation des risques sociaux dans la mise en œuvre des projets de développement, le Ministère des Travaux publics a contractualisé l’ONG Research Institute for Development (RIDEV) pour pour assurer : (i) la mise en œuvre de la stratégie de communication auprès des populations riveraines ; (ii) la mise en œuvre du Mécanisme de Prévention et de Gestion des Plaintes (MPGP) ; (iii) le renforcement des capacités des acteurs impliqués dans les deux volets précédents ; et (iv) la prévention/atténuation ainsi que la réponse aux Violences Basées sur le Genre et Violences Contre les Enfants (VCE).

Pour mener à bien cette mission le RIDEV a élaboré une méthodologie basée autour de (i) l’ancrage communautaire, (ii) la proximité avec les parties concernées, (iii) La réactivité et l’efficacité du dispositif et (iv) l’appropriation du dispositif par les communautés.

La mission du RIDEV initialement prévue pour la période du 01 juillet 2020 au 31 mai 2021, a été prolongée par le Maitre d’ouvrage jusqu’au 31 octobre 2021 afin de maintenir ce dispositif de sauvegarde sociale pendant toute la durée des travaux de réhabilitation de la route.

Au total 193 activités ont été mises en œuvre dans les 30 localités le long de l’axe Maroua-Mora. Ces activités ont mobilisé 12 656 personnes soit 3849 hommes, (30,40%) 3570 femmes, (28,20%) 2260 jeunes filles (17,85%) et 2978 jeunes garçons. (23,53%). Dans la planification initiale, l’objectif était de faire participer 40% d’hommes, 40% de femmes, 10% de jeunes garçons et 10% de jeunes filles.

Au total 7697 personnes ont participé aux activités de sensibilisation. Il s’agit de

  • 2137 hommes soit 27,76%
  • 1841 femmes soit 23,91%
  • 2145 jeunes garçons soit 27,86%
  • 1574 jeunes filles soit 20,44%

04 thématiques principales ont été abordées pendant la mission à savoir la prévention et la sécurité routière, la sécurité pendant les travaux, la protection du patrimoine routier, la prévention de la pandémie du Covid19 et promotion des bonnes pratiques d’hygiène ainsi que la collaboration pacifique entre les riverains et les acteurs du projet 14 sessions formelles de sensibilisation sur le Mécanisme de prévention et de gestion des Plaintes ont été organisées. La sensibilisation sur le MPGP était transversale à toutes les activités du RIDEV. Ainsi le Mécanisme de Prévention et de gestion des plaintes a été vulgarisé dans toutes les 30 localités du tronçon Maroua-Mora. Au terme de ces sensibilisations sur le Mécanisme de Prévention et de gestion des Plaintes, 377 personnes ont été impliquées, soit 202 hommes, 96 femmes, 54 jeunes garçons et 25 jeunes filles.

44 plaintes ont été enregistrées entre le 1er juillet 2020 et le 31 octobre 2021. Toutes ces plaintes ont été traitées et clôturées. Le grand défi dans la gestion des plaintes était lié au respect du délai prévu. Aucune plainte n’a été clôturée dans un délai d’un mois. Cette situation est due au fait que de nombreux riverains introduisent leur plainte des mois après la survenance des faits, ce qui rend les investigations difficiles ; d’autre part la lenteur et le dilatoire au niveau de l’entreprise n’ont pas facilité le traitement des plaintes. L’enquête de satisfaction conduite par RIDEV à la fin de la mission montre que 65% des répondants ont été satisfaits par le mécanisme de gestion des plaintes.

Pour la composante VBG : Plusieurs activités ont été organisées afin de prévenir/atténuer et répondre aux VBG/VCE dans le cadre du projet PTM. D’abord la cartographie des services VBG a permis d’identifier 11 intervenants dans notre zone d’intervention. Par la suite l’enquête initiale sur le niveau de Connaissance Attitude et Pratiques (CAP) a été menée auprès d’un échantillon de 166 riverains et 17 personnels de l’entreprise et de l’équipe de la Mission de contrôle. Ces données de base nous ont permis d’élaborer le document de stratégie VBG qui déclinait les axes et les activités à mettre en œuvre. Parmi ces activités, 88 sessions de sensibilisation sur les thématiques VBG et VCE ont été organisées et ont mobilisé 3672 personnes, soit 23,17% d’hommes, 37,45% de femmes, 20,62% de jeunes garçons et 18,74% de jeunes filles. Le monitoring VBG a permis d’enregistrer, documenter et gérer 17 cas de VBG. Le coaching des 25 points focaux genre initialement formés a été déterminant dans la mise en œuvre du dispositif VBG/VCE dans le cadre du Projet.

D’une manière générale, les résultats attendus de la mission ont été atteints. Pendant toute la durée du projet de réhabilitation de la route Maroua-Mora, les impacts négatifs ont été gérés et le climat social entre les acteurs du projet et les riverains était convivial. Les retombées positives de la route ont été amplifiées à travers la mobilisation communautaire.

Mise en œuvre du Mécanisme de Prévention et de gestion, de la stratégie de communication, de la prévention/atténuation des Violences Basées sur le Genre du Projet de Réhabilitation de la route nationale N°1, tronçon Maroua-Mora et Mora-Dabanga-Kousseri

Résumé : Dans le cadre de la reconstruction de la route nationale N°1, le Ministère des Travaux Publics a recruté l’ONG RIDEV pour mener les opérations de sensibilisation et d’éducation des riverains du projet et pour animer le Mécanisme de Prévention et de Gestion des Plaintes (MPGP). La finalité de cette mission est de prévenir et d’atténuer les impacts sociaux négatifs éventuels du projet.

Sur le plan méthodologique, la mission du RIDEV était structurée en deux phases, notamment une phase pilote et une phase de passage à l’échelle. Initialement la phase pilote devait s’étendre sur les quatre premiers mois de la mission (Octobre 2017 à Janvier 2018) et permettre de tester les différents outils. Etant donné que le lancement officiel du projet a eu lieu le 1er mars 2018, cette phase a été étendue, avec l’accord du maitre d’ouvrage aux huit premiers mois c’est- à-dire d’octobre 2017 à Mai 2018.

La deuxième phase s’est étendue du mois de Juin 2018 au 16 Juillet 2019. La mission de base de l’ONG RIDEV s’est ainsi déroulée sur une période de 21 mois.

Au cours des séances de suivi hebdomadaires organisées par le MINTP et la Banque Mondiale, et compte tenu des réalités du terrain, il est apparu que d’une part les travaux de réhabilitation de la route ne pourraient pas s’achever au 16 juillet 2019 et d’autre part, les risques de Violences Basées sur le Genre et de Violence Contre les Enfants dans la zone du projet étaient importants et nécessitaient d’être pris en compte. C’est ainsi que le Maitre d’ouvrage a signé le 07 Janvier 2019, l’Ordre de Service N°028/OS/MINTP/DP-RAR/ET-RAR/2018 prescrivant la prolongation du délai d’exécution des prestations du RIDEV, la validation des prix nouveaux et la modification des Termes de Référence. En définitive, la mission du RIDEV a été étendue jusqu’au 30 juin 2020.

Réalisation des prestations de formation et de sensibilisation/reconnaissance des risques liés à l’exploitation et aux abus sexuels et sur les mesures de prévention des IST et VIH/SIDA dans la ville de Douala 5e

Résumé : Dans le cadre de l’amélioration de la mobilité dans la ville de Douala, les travaux de construction des ouvrages de drainages sont en cours d’exécution dans l’arrondissement de Douala 5ème (3, 700 km). Ces travaux sont réalisés dans le cadre du Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (PDVIR), et sont co-financés par l’Etat du Cameroun et la Banque Mondiale. Le groupement ZCCC Cameroun/ZCCC LTD chargée de la réalisation des travaux a contractualisé l’ONG RIDEV pour mettre en œuvre les activités de formation et sensibilisation/reconnaissance des risques liés à l’exploitation et abus sexuels, mesures de prévention des IST et VIH/SIDA dans les zones d’influences de l’Arrondissement de Douala 5ème. La finalité de la mission de RIDEV est de contribuer à mitiger les risques socio-environnementaux en réduisant et en atténuant les risques liés aux Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et au VIH-SIDA dans 02 quartiers l’Arrondissement de Douala 5e à travers les sensibilisations et préventions.

Résultats obtenus

  • Composantes EAS/VBG
  • Les études de références : profil communautaire, cartographie des risques de VBG, enquêtes sur les Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) ont été réalisées.
  • 726 Personnes ont été directement touchées par les sensibilisations VBG soit 194 femmes à travers les causeries éducatives sur les thématiques (types de VBG, violence psychologique, mécanisme de signalement, harcèlement sexuel, déni de ressources, violence sexuelle, viol, esclavage sexuel, viol, exploitation sexuelle, agression sexuelle)
  • 58 Séances de sensibilisation organisées dans l’arrondissements de Douala 5ème
  • 02 quartiers ont été couvertes par les activités du projet
  • 02 campagnes de sensibilisation VBG ont été organisées et ont permis de touchées 350 élèves
  • 01 campagne d’affichage organisée
  • Composante IST et VIH/SIDA
  • 1050 Personnes ont été directement touchées couvertes par les sensibilisations IST et VIH/SIDA soit 254 femmes à travers les causeries éducatives sur les thématiques (prévention IST, sérodiscondance, types d’IST, stigmatisation, sexe sans IST, sexe sans VIH/SIDA, hépatite, toxicomanie, facteurs à risque d’IST).
  • 2332 préservatifs ont été distribués
  • 56 Séances de sensibilisation organisées dans les arrondissements de Douala 5ème
  • 02 quartiers ont été couvertes par les activités du projet
  • 02 campagnes de dépistage ont été organisées
  • 143 de personnes se sont faites dépister dont 44 femmes

Réalisation des prestations de formation et de sensibilisation/reconnaissance des risques liés à l’exploitation et aux abus sexuels et sur les mesures de prévention des IST et VIH/SIDA dans la ville de Douala 3e et Douala 5e

Résumé : Dans le cadre de l’amélioration de la mobilité dans la ville de Douala, les travaux de construction des ouvrages de drainages sont en cours d’exécution dans l’arrondissement de Douala Douala 3ème (3,800 km) et de Douala 5ème (3, 609 km). Ces travaux sont réalisés dans le cadre du Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (PDVIR), et sont co-financés par l’Etat du Cameroun et la Banque Mondiale. L’entreprise AVIC-INTL Project Engineering Company chargée de la réalisation des travaux a contractualisé l’ONG RIDEV pour mettre en œuvre les activités de formation et sensibilisation/reconnaissance des risques liés à l’exploitation et abus sexuels, mesures de prévention des IST et VIH/SIDA dans les zones d’influences des Arrondissements de Douala 3ème et de Douala 5ème. La finalité de la mission de RIDEV est de contribuer à mitiger les risques socio-environnementaux en réduisant et en atténuant les risques liés aux Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et au VIH-SIDA dans 10 quartiers les Arrondissements de Douala 3e et 5e à travers les sensibilisations et préventions.

 

Résultats obtenus

  • Composante EAS/VBG
  • Les études de références : profil communautaire, cartographie des risques de VBG, enquêtes sur les Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) ont été réalisées.
  • 1225 Personnes ont été directement touchées par les sensibilisations VBG soit 237 femmes à travers les causeries éducatives sur les thématiques (types de VBG, violence psychologique, mécanisme de signalement, harcèlement sexuel, déni de ressources, violence sexuelle, viol, esclavage sexuel, viol, exploitation sexuelle, agression sexuelle)
  • 02 Campagnes de sensibilisation VBG ont été organisées dans 02 établissements et ont permis de toucher directement 470 élèves et 10 personnels éducatifs.
  • 01 campagne d’affichage organisée
  • Composante prévention des IST et VIH/SIDA
  • Les études de références : profil communautaire, cartographie des risques de VBG, enquêtes sur les Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) ont été réalisées.
  • 1545 Personnes ont été directement touchées par les sensibilisations IST et VIH/SIDA soit 344 femmes à travers les causeries éducatives sur les thématiques (prévention IST, sérodiscondance, types d’IST, stigmatisation, sexe sans IST, sexe sans VIH/SIDA, hépatite, toxicomanie, facteurs à risque d’IST).
  • 3454 préservatifs ont été distribués
  • 62 Séances de sensibilisation organisées dans les arrondissements de Douala 3ème et 5ème
  • 08 quartiers ont été couvertes par les activités du projet
  • 02 campagnes de dépistage ont été organisées, l’une dans l’arrondissement de Douala 5ème au marché de Mbengue city et l’autre à Log-Mayagui dans l’arrondissement de Douala 3ème précisément au centre de santé « Fondation Bien-Etre de Log-Mayagui ». 679 personnes ont été sensibiliser à se faire dépister.
  • 187 personnes se sont faites dépister
  • 01 campagne d’affichage organisée

Assurer au niveau local, la sensibilisation sur le mécanisme de gestion des plaintes, la collecte des plaintes et de prévention/atténuation des risques des violences contre les enfants (VCE) et de Violences Basées sur le Genre (VBG) et de soutien aux survivants de telles violences.

Résumé : RIDEV a conduit de Novembre 2022  à Avril 2024 une mission de  sensibilisation sur le mécanisme de gestion des plaintes, collecte des plaintes relatives au projet et conduite des opérations de prévention et atténuation des risques de violences contre les enfants (VCE) et des violences basées sur le genre (VBG) et de soutien  aux survivants de telles violences dans le cadre du projet de Remise à niveau des Réseaux de Transport d’Electricité et de Réforme du Secteur (PRRTERS) et suivant le contrat N° 026/C/PRRTERS/UEP/SPM/2020 du 01 juillet 2021. La mission visait à contribuer à réduire les impacts négatifs sur le plan social du projet, à travers l’implémentation d’un Mécanisme de Gestion des Plaintes et la prévention et réponse aux Violences Contre les Enfants (VCE) et les Violences Basées sur le Genre (VBG).       

Pour atteindre les résultats attendus, l’ONG RIDEV a produit des supports de communication, organisé des activités de formation des représentants des populations notamment des superviseurs et relais communautaires qui se sont employés à la collecte des plaintes et à leur transmission à la Cellule de Gestion des Plaintes du PRRTERS. Aussi, des campagnes de sensibilisation pour le changement de comportement avec les différentes parties prenantes sur le mécanisme de gestion des plaintes ont été organisées dans les villages le long du RIN.

Piliers du mécanisme de gestion des plaintes au niveau communautaires, les relais et superviseurs ont été fortement mis à contribution pour mobiliser, sensibiliser et rassurer les populations. En proie aux doutes pour donner suite à nombreuses interrogations sans réponses sur la mise en œuvre du projet (absence de noms dans le décret d’indemnisation, destruction des plantations sans les indemnisations, non recensement, refus d’indemnisation) les populations espéraient trouver des éclaircissements auprès de ces acteurs de proximité. Des missions conjointes avec l’équipe du PRRTERS/ SONATREL ainsi que des descentes d’intermédiation du RIDEV ont permis de dissiper des tensions et obtenir dans certains cas la levée du blocage des travaux par les populations.

 

S’agissant de la problématique des VBG/VCE, les populations et les employés du projet ont été sensibilisés sur les risques et la conduite à tenir face à un cas de VBG. Un accent particulier a été mis sur la prévention de l’Exploitation et des abus Sexuels et le Harcèlement Sexuel, suivant les orientations de la Banque Mondiale en la matière.

 La communication qui était au cœur de la mission a permis de porter les messages directement à plus d’un millier de personnes et une probabilité d’atteindre indirectement 8000 en raison de la taille des familles. Des caravanes de sensibilisation ont eu lieu permettant aux riverains d’être informés sur le projet, les VBG et le MGP.  Les chefs de village dotés d’outils de collecte et de remontée des plaintes jouent désormais un rôle prépondérant dans l’animation du processus au-delà de la période de mise en œuvre du projet.

Malgré quelques difficultés notamment en ce qui concerne les longs délais pour le paiement des décomptes, la mission a déroulé l’essentiel des actions prévues, donnant lieu à des acquis tels :

  • Le renforcement de l’engagement communautaire ;
  • L’identification des prestataires de services de proximité pour la prise en charge des cas de VBG le long du RIN
  • L’engagement des chefs de villages, un atout important dans l’animation du mécanisme de gestion des plaintes
  • Le rôle tampon de l’ONG a permis de calmer les populations mécontentes ;
  • Une meilleure compréhension du projet par les populations ;

Aussi, la création des connectivités et des passerelles entre les services sociaux en charge de la protection de la femme et des enfants (structures décentralisées du MINPROFF et du MINAS) et les points focaux femme, ainsi que les relais communautaires des différents villages facilitera la prise en charge permanente des VBG et VCE.

La mission a formulé les recommandations suivantes :

  • Relativement aux VBG et VCE
  1. Actualiser le plan de prise en charge des survivantes le long du RIN en contractualisant avec les prestataires de services identifiés ;
  2. Actualiser le plan de prévention des VBG/EAS/HS de l’entreprise en charge des travaux ;

 

  • Relativement aux MGP

 

  1. Mettre à la disposition des chefs de villages la documentation sur l’itinéraire de la ligne de haute tension par village ;
  2. Mettre à la disposition des relais communautaires la documentation nécessaire du projet (plan de travail mensuel et hebdomadaire de l’entreprise, pour faciliter les échanges avec les populations).
  3. Améliorer le processus d’information des populations sur la gestion des plaintes enregistrées ;
  4. L’amélioration de la communication entre les représentants de l’entreprise TRANSRAIL et les chefs de village ;
  5. Revoir les cas pertinents de plaintes liées à la sous-évaluation des biens

Mise en œuvre des activités de prévention et de réponse aux VBG, à l’exploitation et abus sexuels (EAS), et au harcèlement sexuel (HS), régions de l’Extrême-Nord, de l’Est, et du Nord-Ouest

Résumé : Le Projet d’Électrification Rurale et d’Accès à l’Energie dans les Régions sous desservies du Cameroun (PERACE) a contractualisé le consortium RIDEV/AGROBIO ENERGY/CI2D pour mettre en œuvre des activités de prévention et de réponse aux Violences Basées sur le Genre, (VBG), Exploitation et Abus Sexuels (EAS), Harcèlement Sexuel (HS) dans les régions de l’Est, l’Extrême-nord et du Nord-Ouest. La mission s’est déroulée entre le 11 octobre 2023, date de notification de l’ordre de service de démarrage de la prestation et le 10 octobre 2024, soit une durée de 12 mois.

La méthodologie utilisée par le consortium RIDEV/ABE/CI2D pour atteindre les résultats s’est fondée sur la Note de Bonnes Pratiques de la Banque Mondiale. Ainsi dans un premier temps, il ‘est agi d’évaluer les risques VBG/EAS/HS en prenant en compte le contexte national et les opinions des populations affectées par le projet, de faire une évaluation des capacités des acteurs en matière de prévention et de réponse aux VBG. Sur la base de cette évaluation, la mission a mis en œuvre des activités de renforcement des capacités pour outiller les parties prenantes à prévenir et répondre efficacement aux VBG/EAS/HS. C’est ainsi que les membres de l’UGP, les responsables HSE des entreprises et les acteurs de la réponse ont pris part à ateliers et/ou des séances de coaching de proximité. Les responsables sociaux des entreprises ont été outillés pour la gestion des cas de VBG selon les normes et les directives en la matière.

 Les animateurs et animatrices du consortium ont organisé des activités de sensibilisation des personnels du projet et des riverains afin de réduire les risques de comportements repréhensibles et » libérer la parole des survivants » pour signaler les incidents VBG. Au total, 663 personnes ont été sensibilisées dans les communautés soit 266 hommes et 397 femmes dans les régions de l’Est et de l’Extrême-nord. La stratégie de sensibilisation dans la région du Nord-Ouest va s’appuyer sur les relais communautaires résidant dans les localités, les leaders traditionnels et à travers des messages ciblés aux groupes organisés dans la zone d’influence du projet et en fonction des contraintes de sécurité

Le dispositif de veille et d’alerte a été mis en place et aucun cas de VBG/EAS/HS n’a été signalé tout au long de la mission.

D’une manière générale, la mission du consortium a contribué à mettre en place un dispositif de prévention et de réponse des VBG/EAS/HS dans le cadre du PERACE.

Toutefois il convient de relever quelques défis qui ont quelque peu affecter les résultats :

  • La coordination entre les équipes de réalisation des ouvrages et les équipes sociales n’a pas été toujours très fluide, ce qui s’est traduit par une communication insuffisante sur le calendrier de déploiement des entreprises dans les différentes zones du projet. La situation idéale aurait été que le consortium soit informé à l’avance du planning de travail des équipes afin de les précéder et organiser les sensibilisations en amont et pendant la durée des travaux;
  • Les défis sécuritaires dans la région du Nord-ouest ont entrainé un décalage dans le déploiement des équipes du consortium sur le terrain.
  • Les inondations dans la région de l’Extrême-nord et le mauvais état des routes a rendu l’accès à certaines localités de cette région très difficile pour les équipes d’animateurs et animatrices du consortium.

Au terme de cette année de mise en œuvre des activités, le consortium RIDEV/ABE/CI2D salue la collaboration de l’Unité de Gestion du PERACE qui n’a ménagé aucun effort pour faciliter l’atteinte des résultats attendus.

La prévention et la réponse aux VBG/EAS/HS dans le cadre des projets d’infrastructure constitue un volet critique pour réduire les impacts négatifs de ces projets sur les populations riveraines. En ce qui concerne le PERACE, le dispositif est mis en place mais nécessite d’être renforcé afin que toutes les parties prenantes s’approprient pleinement la problématique et s’engagent pour réduire les risques de VBG/EAS/HS. La signature du code de conduite est systématique mais les personnels doivent être sensibilisés régulièrement sur toutes les implications de ce code de conduite.

Les responsables QHSE qui sont les points focaux VBG ont besoin d’un accompagnement spécifique afin de bien maitriser les outils de gestion des cas de VBG/EAS/HS.

En bref, la graine de la prévention et la réponse aux VBG/EAS/HS dans le cadre du PERACE a été semée; elle devrait être arrosée et entretenue.

Recommandations au Maitre d’ouvrage :

  • Afin de garantir un bon ancrage du dispositif de prévention et de réponse aux VBG/EAS/HS dans le cadre de la mise en œuvre du PERACE, il est important que les actions de sensibilisations et de renforcement des capacités des parties prenantes se poursuivent. En effet, les travaux de réhabilitation des réseaux électriques sont itinérants suivant un linéaire bien défini. Au fur et à mesure que les travaux avancent, de nouvelles communautés sont touchées. D’autre part, lorsque les travaux vont atteindre la vitesse de croisière, il est à prévoir que le nombre de personnel va augmenter, ce qui pourrait accroitre les risques de VBG.

 

  • Compte tenu des conditions de sécurité dans la région du Nord-Ouest, il est nécessaire que le Maitre d’ouvrage s’assure que la coordination entre les équipes des entreprises, de l’ingénieur conseil et celle de l’ONG en charge des activités de prévention et réponse aux VBG soient bien coordonnées et que de synergies opérationnelles soient mises en œuvre pour maximiser les résultats sur le plan des sauvegardes sociales et environnementales.

 

  • Il est important que le Maitre d’Ouvrage formalise le mécanisme de paiement des frais liés à la prise en charge des survivantes de VBG lorsqu’il est établi que le cas est en lien avec le projet. Deux options sont possibles à cet effet. La première consisterait à mettre en place au niveau de l’UGP, une dotation financière qui peut être mobilisée suivant un mécanisme allégé en cas de besoin. La deuxième option serait d’inclure dans le contrat des entreprises un clause qui stipule que le paiement des frais de prise en charge des cas de VBG leur incombe. Dans tous les cas une réflexion devrait être engagée sur la base des bonnes pratiques observées ici et là et avec l’orientation de la Banque Mondiale pour clarifier ce volet.

 

  • L’accès à certaines localités du projet en particulier pendant la saison des pluies est particulièrement difficile. D’autre part, les distances sont grandes avec des routes en très mauvais état. Il serait judicieux que le Maitre d’ouvrage engage une réflexion pour faciliter l’accès aux équipes de l’ONG en charge des activités de prévention et réponse aux VBG dans ces zones mais également pour l’assistance aux survivantes dans ces zones en cas d’incidents.

Suivi de la Prise en Charge des Survivantes de VBG/VCE/EAS/HS à Batouri, Douala, Kousseri, Kumba, Maroua, Ngaoundéré et Yaoundé

Résumé :

Le Projet de Développement des Villes Inclusives et résiliente (PDVIR) a contractualisé le groupement RIDEV-ABE-CI2D pour mettre en œuvre le projet du suivi de la prise en charge des survivants des VBG/ VCE/ EAS/HS dans les villes de Batouri, Douala, Kousseri, Kumba, Maroua, Ngaoundéré et Yaoundé. La mission s’est déroulée du 12 décembre 2023 au 12 décembre 2024, soit une durée de 12 mois.

La méthodologie utilisée par le groupement RIDEV-ABE-CI2D s’est non seulement fondée sur la Note de Bonnes Pratiques de la Banque Mondiale mais aussi suivant une approche itérative. 

Dans un premier temps, le groupement RIDEV-ABE-CI2D a procédé à l’état des lieux en organisant la collecte des données pour l’évaluation des risques et la cartographie des prestataires de prise en charge des VBG/ VCE/ EAS/HS. Sur la base de cette évaluation, la mission a mis en œuvre des activités de préventions (formation des responsables sociaux et la sensibilisation des acteurs) et de réponses VBG/ VCE/ EAS/HS appropriées à chaque partie prenante. C’est ainsi que les responsables sociaux des entreprises en charge des travaux, des MDC, des UTL et les point focaux santé des entreprises ont pris part aux ateliers et /ou aux séances de coaching de proximité ; des outils de gestion des cas ont été remis aux responsables sociaux des entreprises.

Les cadres sociaux et les animateurs (rices) du groupement, après avoir effectué l’état des lieux du dispositif de prévention et de gestion des cas des VBG/ VCE/ EAS/HS au sein de chaque entreprise en charge des travaux, ont organisé des activités de sensibilisation des personnels et des riverains afin de réduire les risques de survenue des VBG/ VCE/ EAS/HS et ‘’libérer la parole des survivants ‘’.

Au total, 1456 personnes ont été sensibilisées dont 432 femmes. La stratégie de sensibilisation était basée sur l’organisation des causeries éducatives sur divers thématiques avec les employés des MDC et des entreprises en charge de la réalisation des travaux ; les visites à domicile ont été préconisées pour les riverains.

Le groupement a facilité deux (2) ateliers de renforcement des capacités regroupant :

  • Les responsables sociaux des MDC et des entreprises en charge des travaux

(18 participants)

  • Les OSC des villes de Yaoundé et de Douala (22 participants)

Trois (3) séances de renforcement des capacités de l’équipe du groupement en charge de la mise en œuvre de cette mission ont été organisées pour outiller les 14 animateurs et animatrices du groupement.

23 descentes ont été organisées au sein des UTL de l’ensemble des villes concernées.

27 chefs de troisième degré ont été rencontrés en vue de bien circonscrire la zone d’influence du projet et identifier les groupes organisés pour une meilleure planification des sensibilisations.

Les descentes au sein des entreprises en charge des travaux a permis de collecter les informations nécessaires pour la réalisation de l’état de lieu du dispositif de prévention et de réponses aux VBG.

Le dispositif de veille et d’alerte a été mis en place au sein des entreprises et un seul cas de viol a été signalé au cours de notre mission.

D’une manière générale, la mission du groupement a contribué à mettre en place un dispositif de prévention et de réponses des VBG/EAS/HS spécifique à chaque entreprise.

Toutefois, il convient de relever quelques difficultés qui ont affectés les résultats :

  • Les responsables sociaux de certaines entreprises ne comprennent pas les enjeux des activités sur les VBG/EAS/HS. C’est le cas par exemple de l’entreprise de l’entreprise KJBTP à Douala qui n’a accepté les sensibilisations qu’après plusieurs mois de négociations ;
  • Les projets de proximités sont dans la phase de démarrage à Yaoundé. Il a été constaté que le dispositif de prévention des risques de VBG et de gestion des cas reste très embryonnaire dans ces entreprises. Les OSC n’ont pas été recrutées pour les activités de sensibilisation et de formation et donc ne sont pas outillées sur la gestion des cas ;
  • L’insécurité liée à la difficulté d’accès de la CFHEC. L’entreprise est située à environ 3 kilomètres de l’axe central reliant le Wouri au Nkam. Les espaces sont non bâtis et la zone est peu fréquentée ;
  • Le responsable social de la MDC DIDONG CONSIEL Sarl ne réside pas dans la ville de Kumba. Par conséquent, il est difficile de planifier les activités de sensibilisation avec les employés ;
  • Les responsables sociaux de certaines entreprises partageaient parfois avec les animateurs / animatrices du groupement des informations erronées sur le dispositif de prévention de VBG existant dans leur entreprise.

 

RECOMMANDATIONS AUX MAITRES D’OUVRAGE

  • Afin de garantir un bon ancrage du dispositif de prévention et de réponses aux VBG/EAS/HS, il est important que les actions de sensibilisations et de renforcement des capacités des parties prenantes se poursuivent. En effet, les projets de proximités sont en phase de démarrage dans la ville de Yaoundé et par conséquent, il est important de faire le suivi de la conformité du dispositif de prévention des VBG. Aussi, les entreprises en charges des projets de proximité ne sont plus sous contrat avec les OSC mais continuent pourtant de mener des activités sur le terrain ;
  • Mettre un accent sur les circuits de référencement intégrant tous les aspects de la prise en charge des VBG dans toutes les entreprises. Il a été constaté que seule la prise en charge médicale est systématique dans ces entreprises. Deux entreprises (SINOHYDRO de Yaoundé et CEPT de Batouri) seulement ont signé des conventions pour la prise en charge psychosociale. D’autres responsables sociaux estiment que la prise en charge psychosociale, judicaire et sécuritaire ne relève pas de leur cahier de charge ;
  • Les UTL devraient mettre l’accent sur les activités VBG pendant les réunions de chantier.
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